Poète
Il exprima ainsi ses sentiments à Edmond Rostand non par un courrier qui lui aurait semblé banal et conventionnel, mais en vers qui naissaient de plus en plus nombreux dans son esprit ; il pouvait ainsi mieux exprimer tout ce qu’il ressentait.
« …en 1902 je dus lui adresser le poème ingénu où je lui signifiais ma fervente admiration en termes véhéments. Quelques semaines passèrent, où j’attendais toujours avec fièvre une réponse, qui n’arrivait pas. Je l’eus enfin, elle m’enivra. Après des compliments, le poète m’annonçait qu’il envoyait mes vers au « Gaulois du Dimanche » pour y être publiés. La lettre était tracée de la grande écriture, que j’ai appris depuis à connaître, de Madame Edmond Rostand, écriture qui d’ailleurs ressemblait tant à celle de son mari qu’on pouvait la confondre. » C’est ainsi qu’Edmond Rostand le prit en amitié et l’encouragea à poursuivre dans cette voie. C’est lui qui l’aida à publier son premier recueil de vers en 1904 alors qu’il terminait ses études « le chemin Blanc » dont il lui suggéra le titre. |
Edmond ROSTAND 1868-1918 |
A deux reprises l’Académie Française couronnera ses œuvres. « Le chemin Blanc » le conduit en 1908 sur les rives du « golfe d’Amour ». Ce golfe d’amour, c’est le golfe de la Ciotat. Patriote Provençal, Émile Ripert aime son berceau. C’est au cours de ses promenades méditatives au sein des collines et sur les crêtes rocheuses entre le Bec de l’Aigle et Cassis, ou sur la plage des Lèques, qu’Émile Ripert obéit à une inspiration dont la spontanéité se réfléchit dans ses descriptions.
C’est en 1912 que La Terre des Lauriers obtient le prix national de poésie dans lequel il fait une profession d’amour à sa ville natale de la Ciotat.
« Ville de mes premiers et plus limpides ans,
Tu m’es douce au delà des plus douces choses. »
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Dans le « Golfe d’Amour » et « la terre des Lauriers » il chante l’histoire de la Provence, ses légendes et sa gloire.
Sur le sable du golfe d’Amour, grisée par le parfum des Lauriers de Provence, dormait une sirène homérique, dont la léthargie, plus que millénaire, fut troublée par le canon outre-Rhénan de 1914. Cette héroïne mythologique fut blessée sur les rivages Méditerranéens, et la « sirène blessée » en 1920 est une exaltation de patriotisme effervescent, née des atrocités de la guerre sous-marine.
Émile Ripert est ensuite attiré par la grande physionomie de ce saint du pacifisme intégral qu’était François d’Assise. Il rouvrit les notes qu’il avait prises au cours de son pèlerinage en Ombrie, en 1907 et donna « le poème d’Assise » en 1924. C’est l’âme même de St François qui vibre dans « le poème d’Assise »
A SUIVRE…
* poème extrait du recueil « Le chemin blanc » 1904 |
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